Travaillons ensemble était le thème de cette première journée de
périnatalité.
J'étais présente à double titre celui de pédiatre dans le cadre de ma
formation et celui d'élue de Valence ville qui accueille le Maire ne pouvant pas être présent.
D'ordinaire ces journées étaient limitées à Valence et aux établissements publics.
Là il s'agit de travailler ensemble public, privé d'échanger entre les différents acteurs de la périnatalité pour un meilleur accompagnement des femmes enceintes et des nouveau-nés sur un large
secteur Drôme-Ardèche.
Les événements qui entourent la grossesse, la naissance les premiers jours des
nouveau-nés influencent l'état de santé des nouveau-nés et des mères, c'est un problème de santé publique.
Jusque dans les années 80 chacun travaillait dans son coin, le travail de
périnatalité n'existait pas. Des néonatologues comme Alexandre Minkowsky dans les années 70 ont fait évoluer la prévention et la prise en charge des prématurés et fait évoluer les
pratiques pour faire diminuer la mortalité des nouveau-nés et la mortalité maternelle
Puis sont venus les plans de périnatalité 1994-2000 centré sur la sécurité et la qualité de la grossesse et de la naissance, début
du transport néonatal, le plan 2005-2007 sur l' humanité, la sécurité, la proximité, la qualité, la mise aux normes des maternités, l'organisation des transports, l'amélioration de
l'environnement psychologique et social des mères, la mise en place des premiers entretiens individuels du quatrième mois.
Bien que des efforts aient été réalisés, le dernier rapport de la cour des comptes
de 2012 est préoccupant. La France est en queue de peloton des pays industrialisés pour la mortalité avant un an 3,8 pour 1000 et aussi pour la mortalité des mères.
L’accès aux soins de qualité n’est pas garanti pour toutes les femmes et tous les
nouveau-nés de la même façon sur le territoire. Il existe des inégalités entre les territoires, entre les régions entre les populations. Dans les départements d'outre mer la mortalité est deux à
trois plus élevée qu'en métropole.
C'est la mobilisation de tous les acteurs concernés, d'un territoire de vie autour
des problématiques de la conception, de la grossesse, de la naissance, de l'allaitement maternel et des premiers jours de la vie de l'enfant qui permettront d’identifier les différents types de
risques : médical, social , psychologique et environnemental.
C'est bien le sens de cette journée de travailler ensemble, former un réseau de
compétences pour améliorer la santé et aussi la relation précoce parent enfant qui joue un rôle essentiel dans le devenir du petit d'homme.
Organisation impeccable par l'office du tourisme, beaucoup de monde, des
intervenants de qualité, des débats respectueux et constructifs.
Les échanges sur l'accouchement à domicile ont permis de préciser qu'il valait mieux
coopérer plutôt que d'opposer "étriers et canapés".
Si les pouvoirs publics arrivaient à organiser des maisons de naissance proche des
maternités, où la physiologie est respectée, sans doute il y aurait moins de futures mères qui demandent d'accoucher à domicile. Ce pourrait être un beau projet de la gauche, permettre aux
futures mères qui le désirent d'avoir un accouchement plus physiologique.