Nous étions nombreux à avoir répondu jeudi soir à l'invitation du collectif qui s'est constitué pour débattre du projet
Décathlon-Oxylane et plus largement du devenir des terres agricoles dans les villes et de l'autonomie alimentaire .
Cette réunion rassemblait des personnes d'horizons variés : agriculteurs installés ou en recherche d'installation, commerçants du centre ville,
représentants de syndicats agricoles, associations de défense de l'environnement ou en lien avec l'agriculture, AMAP, riverains du terrain en question, citoyens, élus.... n'ayant pas
l'habitude de se rencontrer en même temps dans un même lieu. Les échanges furent riches.
Le bémol tient au fait que le débat n'était pas contradictoire en absence de contradicteurs pourtant informés .
J'ai appris beaucoup de choses à cette réunion concernant Valence :
Valence fait partie des villes avec la proportion de grandes surfaces la plus forte :
1800m2 de surface pour 1000 habitants alors que la moyenne française est de 1000m2 pour 1000 habitants
Concernant les emplois :
dans les années 80 il y avait 0.8 emplois au m2 actuellement 0.1 emplois au m2
Selon le type d'agriculture pratiquée l'emploi peut varier. En agriculture maraîchère biologique il faut 1 ha pour 1 agriculteur.
Lorsque Leroy Merlin a été installé la moitié de la surface de la Boîte à Outils a fermé et une partie des employés seraient allés à Leroy Merlin ?
Concernant les zones naturelles :
en 1979 2/3 de la surface de Valence était en zones naturelles ou agricoles, en 1999 1/3 de Valence.
Tous les dix ans la surface d'un département de terres à vocation agricoles disparait en France, quid de l'autonomie alimentaire ?
Les problèmes de l'installation de nouveaux agriculteurs est épineux étant donné la difficulté pour acheter ou louer du foncier agricole. Les
agriculteurs qui partent essaient de vendre leurs terres au meilleur prix pour leur assurer une retraite correcte
Il a été dit que la réponse était dans le choix que feront les politiques mais aussi des actions citoyennes.
Des actions concrètes qui fonctionnent ont été rapportées :
Certaines communes achètent des terrains pour louer à des agriculteurs (60ha achetés à Dunières ) ou réservent du foncier comme à Chateauneuf d'Isère.
Des associations comme Terre de Liens ou Terre Avenir Ville s'organisent pour collecter de l'épargne citoyenne et permettre à de nouveaux agriculteurs formés de
s'installer.