Ce lundi 7 Mai 2012 un décret est entré en vigueur reconnaissant la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et faisant un lien de entre cette maladie et l'usage de pesticides
La maladie de Parkinson est, après la maladie d'Alzheimer, la plus fréquente des maladies neuro-dégénératives.
Un agriculteur a porté plainte contre Monsanto pour une intoxication par un herbicide. La firme a été jugée responsable.
D'autres exploitants demandent depuis longtemps que les pesticides soient reconnus comme toxiques, qu'ils soient retirés du marché, et que les maladies qu'ils provoquent soient reconnues comme maladies professionnelles. Certains d'entre eux avaient manifesté lors du salon de l'agriculture.
Il y a longtemps que les résultats des études scientifiques concordent pour établir la dangerosité des pesticides, mais les pressions des multinationales pour ne pas nuire à un mode d'agriculture productiviste dont elles bénéficient ont été plus fortes que les pressions des médecins alertant sur la santé. Je rends d’ailleurs hommage au Pr. Charles Sultan, pédiatre endocrinologue, qui a ouvert les yeux à de nombreux pédiatres sur les maladies liées aux pesticides.
Je me réjouis de ce décret en tant que médecin, en tant que membre de la commissions santé d'Europe Ecologie Les Verts et en tant que responsable politique.
Dans mon mandat d'élue locale, j'ai, à chaque fois que je le pouvais, essayé d’influer pour la diminution de l'usage des pesticides.
Dès le début de mon mandat de maire-adjointe, j’ai œuvré pour qu’une part importante d'aliments biologiques soient incluse dans les repas des élèves à la cantine : cette part n'est pas encore aussi élevée qu'on pourrait le souhaiter, mais cela va progresser, grâce à la reprise en gestion municipale de la restauration scolaire, sous l'impulsion de Marie Lantheaume, élue écologiste en charge du projet.
L'opération zéro pesticides dans la gestion de nos espaces verts mise en place dès 2008 s’inscrit aussi dans cette logique. Les services municipaux n'en utilisent plus.
A cette évolution s’ajoute le projet Terres bios, que j'ai initié à Valence et qui a été repris au niveau de l'agglomération en 2010. Ce projet de l'agence de l'eau, dont le but est la protection de la ressource en eau, avance. Nous en sommes à l’étape d’accompagnement des agriculteurs pour une conversion en bio et d’organisation de la filière producteurs-consommateurs.
C'est pour cette raison que j'aime la politique : convaincre et influer les décisions, afin d’améliorer concrètement la qualité de vie des citoyens, en particulier leur santé et surtout celle des enfants.
Un groupe parlementaire fort de députés écologistes à l'Assemblée nationale pourra être force de proposition pour une agriculture respectueuse de notre santé et de notre environnement. Je compte sur vous.