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  • : Le blog de Danielle PERSICO
  • : Informer les habitantEs sur la vie politique et la vie municipale et échanger sur les engagements qui me tiennent à coeur
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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 00:18

J'ai été interpellée en tant que pédiatre par plusieurs familles sur la pétition qui circule sur le Doliprane .

Premier principe : tous les médicaments ou presque sont des produits chimiques avec un risque toxique et des effets secondaires différents pour chacun.
De très nombreux colorants sont toxiques où qu'ils soient : antibiotiques, sirop pour la toux qui ne sert à rien, antithermiques, mais aussi bonbons, yaourts, ...ce sont les mêmes.
Il faut essayer de donner le moins possible de médicaments d'une façon générale. Pour le Doliprane oui il y a un colorant toxique et aussi un esther de glycol , les médecins le savent et savent aussi que la molécule mère le paracétamol est toxique à fortes doses.

Je ne dis pas aux parents dont un enfant a de la fièvre je donne un médicament cancérigène, mais je dis aux parents de ne le donner qu'en cas de fièvre supérieure à 38.5 mal supportée ou supérieure à 39°. Je ne pense pas que le risque soit grand, donné peu de temps.

Par contre j'essaie d'informer le plus possible les parents sur ce que peuvent absorber comme produits toxiques leurs enfants dans une journée. Les pesticides s'ils ne mangent pas bio, il faut faire attention aussi aux colorants dans les yaourts, les bonbons, les sucettes...(le pire ce sont les bonbons Haribo, fraise tagada, les chamallows les malabars!!), les doudous en synthétiques qu'ils sucent...les bodies de couleur, les jouets fabriqués en Chine ou ailleurs avec des vernis et des colles et des couleurs plus chimiques les unes que les autres. Et tous les produits qu'on vend pour les soins des bébés, inutiles et souvent toxiques.
Il faut être simple et économe. Manger bio (il n'y a maintenant plus besoin de faire la preuve que c'est moins cher si on achète différemment) Remplacer les bonbons par des céréales bio peu sucrées, du chocolat bio ou des fruits secs bio. Acheter peu de jouets mais non toxiques et les médicaments ne les donner que quand il y en a besoin et ne pas se prendre la tête quand ils sont donnés à bon escient pour une courte période.

C'est vrai qu'on aimerait mieux qu'il n'y ait pas de produit toxique mais je ne connais pas de sirop antithermique pour les enfants sans produit toxique. Le Dafalgan a été retiré, le Dolko buvable contient aussi un produit chimique toxique. Et concernant les autres formes sachets, suppos, il y a aussi des produits chimiques toxiques !!

J'oubliais une dernière chose, la bouteille ouverte de Doliprane se garde environ 6 mois. Ne pas jeter ce qui reste dans l'évier, cela se retrouve dans les stations d'épuration, puis pollue les rivières et nappes et nos ressources en eau. Tous les médicaments non utilisés doivent être ramenés chez le pharmacien

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 11:56


Communiqué de presse de Michèle RIVASI députée européenne le 18 Janvier 2016

Un patient « cobaye » est décédé ce week-end, victime d'un essai clinique mortel. 5 autres patients sont encore hospitalisés au CHU de Rennes.

L'essai incriminé, effectué pour le compte du groupe portugais Bial, portait sur une molécule recensée sous le nom de "Bia 10-2474", développée pour soulager la douleur et l'anxiété.

Au delà, la mise en exergue de la responsabilité pénale pour blessures ou homicide involontaire du laboratoire ayant effectué l'essai clinique, c'est toute la question de la réglementation des essais cliniques qui est à revoir.


Ce drame n'est peut être que la face émergée de l'iceberg. Depuis des années, les alertes pleuvent sur les conditions de réalisation des essais cliniques par les laboratoires pharmaceutiques qui délocalisent leur réalisation en Inde et en Afrique depuis peu dans le but de réduire le coût de ces essais de phase 1, 2 et 3.

L'Inde reconnaît quelques milliers de morts lors d'essais cliniques ces dernières années.

On se souvient aussi des tests thérapeutiques du vaccin du Gardasil contre le cancer du col de l'utérus qui avait été testé sur des jeunes filles mineures non consentantes d'une tribu indienne. Il y aurait eu 7 décès après ce test.

Cette affaire met aussi en lumière le manque de transparence qui entoure la tenue des essais cliniques même en Europe. En témoignent les recherches du journal Mediapart qui n'ont pu aboutir pour retrouver la référence de l'essai thérapeutique en question.

Il est intolérable que nous ne puissions avoir un accès direct à l'essai incriminé sur le site de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). La transparence est la condition sine qua non de la confiance.


Ce cas tragique nous rappelle aussi qu'il faut continuer le combat sur le plan législatif au niveau européen.

Au parlement européen, nous avons voté en avril 2014 le règlement n° 536/2014 qui pourrait entrer en vigueur en mai prochain pour permettre un meilleur accès aux rapports d'études cliniques en publiant toutes les données même celles qui pourraient gêner les laboratoires pharmaceutiques.

Cependant, l'Agence européenne du médicament (EMA, en Anglais) tente maintenant de détricoter le texte en arguant qu'il serait possible de restreindre l'accès aux rapports d'étude clinique pour des raisons de "confidentialité commerciale". Protéger le secret des affaires au mépris de la santé de nos concitoyens et concitoyennes, voilà le programme d'une agence censée servir l'intérêt général. L'EMA traîne tellement des pieds qu'elle a indiqué il y a peu que la mise en application du règlement n° 536/2014 qui aurait pu être effective dès mai 2016 sera repoussée à 2018.

J'en appelle à la Ministre de la Santé Marisol Touraine de demander expressément à l'EMA de respecter le calendrier.

Notre santé doit primer sur les intérêts de l'industrie pharmaceutique réticente à toute transparence.



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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 22:53

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DE MICHELE RIVASI

Le cancer est une cause majeure de décès dans le monde, à l’origine de 7,6 millions de décès en 2008, soit environ 13% de la mortalité mondiale.

Une étude publiée le 1er juin 2012 dans la revue médicale The Lancet Oncology annonçait même une aggravation accélérée de cette épidémie: les cas de cancers dans le monde devraient augmenter de 75% d’ici à 2030 et de 93% dans les pays les plus pauvres. Pire, on constate une augmentation de 1 à 3% des cancers chez les enfants et les adolescents depuis les années 1970, qui s'est elle aussi accélérée récemment avec l'explosion du nombre de leucémies et tumeurs au cerveau.

Pour Michèle RIVASI, députée européenne spécialiste des risques sanitaires, la France comme l'Union européenne doivent aller plus loin dans la prévention: "C'est une bonne chose de responsabiliser les gens, au travers de campagnes d'information sur la pollution intérieure ou à l'exposition au soleil. Oui, il faut évidemment réduire les risques par la promotion et l’adoption de comportements sains: faire de l’exercice physique, avoir une alimentation équilibrée, éviter l’usage nocif de l’alcool et s’abstenir de fumer. Mais pourtant, cette approche simpliste reste aussi irrationnelle que culpabilisatrice: le cancer n'est pas seulement choisi par l'inaction individuelle mais il est aussi subi par l'inaction politique".

 

"Aujourd'hui on dit à la population qu'il faudra travailler plus longtemps, car nous allons vivre plus longtemps. Pourtant, aujourd'hui rien ne garantit que nous vivions aussi longtemps que nos parents, qui ont grandi dans un environnement moins imprégné de produits chimiques que le nôtre. Les pouvoirs publics doivent cesser la politique de l'autruche et agir pour enfin gérer le progrès: ce ne sont pas quelques mesurettes qui rétabliront la qualité de vie que nous sommes en train de sacrifier par manque de volonté".  

 

"L'inaction politique dans la lutte contre le cancer est criminelle, et l'application des principes de précaution et de prévention doivent guider l'action gouvernementale, d'autant plus qu'une grande partie des cancers (jusqu'à 10% selon l'Institut national de Veille Sanitaire) liés à des facteurs environnementaux sont des cancers d'origine professionnelle. Selon les sources, 2,3 à 5 millions de salariés seraient exposés en France à des agents cancérogènes et la part des cancers liés au travail est estimée entre 5 000 et 10 000 nouveaux cas par an. Il faut à tout prix renforcer les mesures de précaution afin de limiter les facteurs de risques: ce sont les conclusions même du dernier rapport de l'Agence Européenne de l'Environnement sur le principe de précaution, publié en janvier, qui dénonce l'absence de leçons tirées des scandales sanitaires précédents".

Et Michèle RIVASI de conclure: "Suite à l'enterrement par le PS de la proposition de loi d'EELV sur les ondes électromagnétiques, je tiens à rappeler au gouvernement que le principe de précaution est loin d'empêcher le progrès technique: il stimule le débat public sur les choix technologiques et sur la nature de l'innovation, sans l'empêcher".

Le cancer est une cause majeure de décès dans le monde, à l’origine de 7,6 millions de décès en 2008, soit environ 13% de la mortalité mondiale.

Une étude publiée le 1er juin 2012 dans la revue médicale The Lancet Oncology annonçait même une aggravation accélérée de cette épidémie: les cas de cancers dans le monde devraient augmenter de 75% d’ici à 2030 et de 93% dans les pays les plus pauvres. Pire, on constate une augmentation de 1 à 3% des cancers chez les enfants et les adolescents depuis les années 1970, qui s'est elle aussi accélérée récemment avec l'explosion du nombre de leucémies et tumeurs au cerveau.

Pour Michèle RIVASI, députée européenne spécialiste des risques sanitaires, la France comme l'Union européenne doivent aller plus loin dans la prévention: "C'est une bonne chose de responsabiliser les gens, au travers de campagnes d'information sur la pollution intérieure ou à l'exposition au soleil. Oui, il faut évidemment réduire les risques par la promotion et l’adoption de comportements sains: faire de l’exercice physique, avoir une alimentation équilibrée, éviter l’usage nocif de l’alcool et s’abstenir de fumer. Mais pourtant, cette approche simpliste reste aussi irrationnelle que culpabilisatrice: le cancer n'est pas seulement choisi par l'inaction individuelle mais il est aussi subi par l'inaction politique".

 

"Aujourd'hui on dit à la population qu'il faudra travailler plus longtemps, car nous allons vivre plus longtemps. Pourtant, aujourd'hui rien ne garantit que nous vivions aussi longtemps que nos parents, qui ont grandi dans un environnement moins imprégné de produits chimiques que le nôtre. Les pouvoirs publics doivent cesser la politique de l'autruche et agir pour enfin gérer le progrès: ce ne sont pas quelques mesurettes qui rétabliront la qualité de vie que nous sommes en train de sacrifier par manque de volonté".

 

"L'inaction politique dans la lutte contre le cancer est criminelle, et l'application des principes de précaution et de prévention doivent guider l'action gouvernementale, d'autant plus qu'une grande partie des cancers (jusqu'à 10% selon l'Institut national de Veille Sanitaire) liés à des facteurs environnementaux sont des cancers d'origine professionnelle. Selon les sources, 2,3 à 5 millions de salariés seraient exposés en France à des agents cancérogènes et la part des cancers liés au travail est estimée entre 5 000 et 10 000 nouveaux cas par an. Il faut à tout prix renforcer les mesures de précaution afin de limiter les facteurs de risques: ce sont les conclusions même du dernier rapport de l'Agence Européenne de l'Environnement sur le principe de précaution, publié en janvier, qui dénonce l'absence de leçons tirées des scandales sanitaires précédents".

Et Michèle RIVASI de conclure: "Suite à l'enterrement par le PS de la proposition de loi d'EELV sur les ondes électromagnétiques, je tiens à rappeler au gouvernement que le principe de précaution est loin d'empêcher le progrès technique: il stimule le débat public sur les choix technologiques et sur la nature de l'innovation, sans l'empêcher".

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 23:04

L'accord intervenu entre les syndicats de médecins libéraux et la Caisse nationale d'assurance maladie n'est pas à la hauteur.

L'accord vient de légitimer les dépassements d'honoraires et ne propose aucune mesure de régulation.

Les médecins sont en quelque sorte des salariés de la Sécurité Sociale, il est surprenant que cette dernière accepte sans contrepartie ces dépassements d'honoraires alors qu'elle est en déficit.

En tant que médecin libérale travaillant en secteur 1 (sans dépassement d'honoraire), je pense que cette décision va compromettre l'accès aux soins d'une part croissante de nos concitoyens.

Je dénonce également l'importance prise par l'activité privée médicale ou chirurgicale ainsi que  les dépassements d'honoraires, au sein du service hospitalier public. Cette activité à deux vitesses pénalise les citoyens les moins favorisés.

 

 

Pour Pascal Durand, Secrétaire national d’Europe Ecologie – Les Verts : « le compte n’y est pas. Les renoncements aux soins se multiplient, accentués par la crise économique, et mettent en danger notre système de santé basé sur la solidarité. Nous souhaitons une nouvelle politique de santé misant notamment sur la santé environnementale, la prévention et l’accès aux soins pour toutes et tous. Dans ce cadre, il est grand temps de bâtir une nouvelle relation avec les professionnels de santé, en refondant le modèle libéral qui continue de prévaloir chez un nombre important de médecins ».  

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 11:06

Article paru le 7 Juillet 2012 dans naturavox  http://www.naturavox.fr/sante/article/cancerologie-la-medecine-n-est

 

" Le 27 septembre 2011 le Dr Nicole Delépine, pédiatre oncologue à l'hôpital de Garches (France) faisait le point sur l'état de la médecine et de la démocratie.

Nous devons féliciter ces médecins qui osent dire la vérité et ont le courage de braver le tout puissant Conseil de l’Ordre et les autres sbires des tout puissants laboratoires.

Sommes-nous à l'aube d'une crise de remboursement des traitements anti-cancer qui peuvent se chiffrer en dizaines de milliers d'euros ? C'est ce que semble indiquer une récente étude publiée par le journal médicale The Lancet. De quoi remettre en cause la pratique de la médecine actuelle ?

Suite à un article du Lancet Oncology Medical journal, relayé par l’agence Reuters à l’occasion d’un congrès de cancérologie européen à Stockholm, certains « experts » découvraient que la spirale infernale dans laquelle s’étaient jeté les cancérologues - stimulés par les laboratoires et les patients savamment manipulés - devrait bien s’arrêter un jour. Quelles seraient alors les victimes ? Les malades privés de nouvelles drogues soi-disant miracles ou bien les laboratoires dont les bénéfices faramineux pourraient bien finir par se tarir, si la raison parfois revenait aux hommes ?

Le mythe de la prévention et du dépistage

Certes le nombre de cancers semble augmenter. Certes des examens complémentaires dépistent des pré-cancers qui conduisent à transformer de nombreux bien portants en patients subissant biopsies, examens sophistiqués et traitements. Mais cette agitation demeure souvent inutile et toxique d'un point de vue tant financier que psychologique et social.

Il faudrait donc calmer rapidement les ardeurs des médecins, des Conseils généraux et autres associations qui financent des dépistages mammographiques au nom d'une conception française un brin singulière. Calmer également l’obsession de doser les PSA à tout homme de plus de 50 ans qui ne demande rien et se retrouve castré, impuissant et cassé au nom de la prévention d’un cancer de la prostate qu’il n’aurait peut-être jamais eu et dont la probabilité qu’il le tue resterait très faible.

 

Des médecins de moins en moins libres de choisir la façon d'exercer leur métier

En ce qui concerne les vrais cancers, la question posée reste celle des critères de choix des médicaments par le cancérologue au XXIe siècle ? À quelle pression est-il soumis pour choisir le traitement du patient ?

Il ne s’agit là que deux exemples qui pourraient être déclinés dans d’autres pathologies, mais le mythe de la prévention et du dépistage si bien ancré dans nos sociétés sera difficile à relativiser (comme celui de la vaccination toute puissante pour des raisons identiques : l’exemple de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus couteuse, dangereuse et inefficace est en ce sens instructif).
 Il y a une vingtaine d’années de cela, le bon médecin choisissait en son âme et conscience, selon le serment d’Hippocrate, le meilleur traitement pour son patient, au regard des données actuelles de la science. Il engageait ainsi sa responsabilité personnelle après un colloque singulier avec son malade.

Depuis les années 1990 - et singulièrement de façon de plus en plus autoritaire depuis le plan cancer de 2004 - la liberté de soigner du cancérologue a disparu en France et dans certains pays occidentaux. Au prétexte fallacieux de la qualité des soins, tous les dossiers de patients sont « discutés » en réunion multidisciplinaire où de fait l’essai thérapeutique en cours testant les drogues nouvelles est imposé par la « communauté ». Le praticien qui souhaite déroger à ce système doit s’expliquer et encourt tous les ennuis possibles, en particulier de voir le service auquel il participe perdre son autorisation de pratiquer la cancérologie.

 

En effet, le bras armé de la Haute Administration qui impose le choix des protocoles de soins est l’agence régionale de santé qui audite les services. La qualité requise pour être « accrédité » et donc autorisé à soigner des malades atteints de cancer est de soumettre tous les patients à ces réunions de concertation qui ne sont de fait que des chambres d’enregistrement de tous les patients.

 

Le but : être bien certain qu’aucun n’échappe au système savamment mis au point des essais thérapeutiques.

Pourquoi ? Le mécanisme est bien huilé et tous les essais thérapeutiques en cours utilisent les drogues supposées miracles présentées à la télévision lors des grands congrès internationaux. L’année suivante, ce sera une autre molécule qui fera la révolution. Les hommes ont la mémoire courte et tomberont dans le piège une nouvelle fois…

 

Les "big pharma" en question

Mais le plus étonnant et la clef du problème restent que les « big pharma » de l'industrie pharmaceutique savent transformer l’espoir en or. Peur du cancer, peur de la mort, médias et diffusion d’espoir conduisent patients putatifs et malades réels à faire pression sur les politiques pour donner en un temps invraisemblablement court l’autorisation de mise sur le marché (AMM) sans respecter les règles de sécurité minimales et à des prix exorbitants. L’OMS explique sans rire que le prix du médicament est déterminé par le prix le plus élevé que l’assurance maladie ou les pouvoirs publics peuvent supporter.


Le problème du coût du cancer n’est pas lié à la spécificité de la pathologie mais aux procédures d’exception qui sont utilisées sous prétexte d’urgence. Un seul exemple qu’on peut multiplier à foison : pour le lymphome, l’étude Marcus recommande une association rituximab plus CPV qui coute 24 080 dollars alors que les autres alternatives thérapeutiques d’efficacité équivalente reviennent à moins de mille dollars (avec moins de risques inconnus à moyen ou long terme). On peut décliner cette démonstration à X reprises, y compris dans des pathologies non cancéreuses : celles-ci suivent en effet le même chemin depuis que les « big pharma » ont découvert des indications miracles, là aussi vite acceptées sans tenir compte de la balance bénéfices/risques souvent très discutable dans des maladies sans risque vital.


 Quand les laboratoires utilisent la détresse humaine pour faire de l'argent

Il n’y a donc pas de problème spécifique du cancer lié à une augmentation exponentielle de leur nombre. Il y a une utilisation marchande de la détresse humaine par les laboratoires. Le problème : une chaine de complicité qui conduit les pouvoirs publics à autoriser la mise sur le marché de produits soi-disant innovants, sans leur imposer le circuit de sécurité mis au point depuis des décennies. Autre souci : ces pouvoirs publics leur accordent des prix de vente qui ne correspondent à aucune réalité de recherche ou de fabrication, mais bien au maximum de bénéfices que tous pourront en tirer tant que la vache à lait voudra bien payer.

Il faut réintégrer les nouvelles molécules dans le circuit normal aseptisé et assaini tant pour l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) que pour la fixation des prix et le système retrouvera son équilibre. Tout le monde le sait, particulièrement chez les cancérologues. Ne faisons pas semblant de pleurer sur le sort de ces pauvres malades qui ne pourraient pas être soignés et faisons respecter les règles usuelles de mise sur le marché des médicaments. Interdisons sur les antennes la publicité directe (suite aux congrès) et indirecte (par le biais des campagnes de santé publique) pour faire cesser la manipulation des masses dignes des régimes les plus totalitaires.

Enfin, souvenons nous que nous sommes théoriquement dans un système libéral : La soviétisation de la médecine via les normes imposées, les accréditations et autres phénomènes bureaucratiques conduisent à une négation de l’art médical qui n’est plus au service du patient mais d’un système marchand.


 

 

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 07:59

Pour la première fois depuis qu'elle existe ce matin j'ai entendu sur France Inter à une heure de grande écoute un entretien avec le directeur de la revue Prescrire.

Je suis abonnée à cette revue depuis le début 10 à 15 ans sans doute, c'est la seule revue indépendante des laboratoires aucune  publicité pour des médicaments et une analyse précise des bénéfices des nouveaux médicaments. Tous les membres de la rédaction signent chaque année une déclaration d'absence de conflits d'intérêts et la charte de l'association Mieux Prescrire (www.prescrire.org) dont l'article 1 des statuts  dit:" Oeuvrer en toute indépendance pour des soins de qualité dans l'intérêt premier des patients...".

Il faut que la loi sur les médicaments actuellement à l'étude  ait du sens :

-Pas de laboratoire dans les commissions qui permettent l'agrément des nouveaux médicaments (conflits d'intérêt)

-Les médecins ne devraient pas être informés par les firmes pharmaceutiques des nouveaux produits mais par une formations indépendante des firmes

-Tout nouveau médicament ne devrait être sur le marché que s'il apporte une amélioration vis à vis des anciens de la même catégorie (moins d'effet secondaire) sinon cela n'a pas d'intérêt.

Personnellement je ne reçois pas les visiteurs médicaux au cabinet depuis 15 ans environ,  je reste informée justement en lisant régulièrement la revue Prescrire et des revues pédiatriques ,  en participant à des colloques (où la présence des  laboratoires comme exposants est toujours omniprésente malheureusement). Cette position n'est pas facile au début quand on est jeune médecin, c'est toujours le cas , mes filles m'expliquent la pression que mettent les laboratoires pour influer les prescriptions des jeunes internes ou des jeunes médecins dans les hôpitaux publics.

Je rêve que le Conseil de l'Ordre impose aux médecins de signer la charte de l'association Mieux Prescrire !! Et qu'ils s'y tiennent ! Les scandales que représentent les morts et les malades suite au Médiator ou au Viox n'existeraient plus. Car il en reste des médicaments  dangereux et sans intérêt avéré pour les patients!

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 09:50

Nous entendons souvent des mèdecins hospitaliers se plaindre de la gestion inormatique des prescriptions médicales.


Cette gestion a été mise en place pour faciliter la gestion des services de pharmacie hospitalière, pour un meilleur contrôle des prescritions médicales et gestion des produits. A-t- on pensé aux patients ?

Les plaintes les plus fréquentes  sont   sur le moindre contact avec le patient puisque les prescriptions se font au mieux sur un odinateur dans la chambre du patient à qui on tourne le dos mais le plus souvent sur un ordinateur central et le médecin ne commente pas sa prescrition à partir de la feuille dite feuille de surveillance qui était au lit du patient dans la chambre, la perte de temps est également dénoncée.

 

Mais la plainte la plus grave est celle que nous venons de vivre avec notre petite fille de 15 jours hospitalisée dans un CHU de la région, je veux  parler des erreurs de prescription. Trois fois la dose d'antibiotiques , les données rentrées dans l'ordinateur étant fausses un chiffre 8kg au lieu de 3kg et l'ordinateur répond la posologie pour 8 kg, le soignant suivant applique la dose prescrite par l'ordinateur. Ce n'est pas très  grave pour Félicie le risque étant surtout de calculs dans la vésicule à de fortes doses ( ce qui n'est pas rien) mais quand même. Depuis je me renseigne et ce n'est pas la première fois que des erreurs de ce type arrivent depuis l'informatisation des prescriptions médicales en milieu hospitalier.

Si je l'écrisc'est parce 'il faut se mobiliser et interpeller  l'ARS (Agence Régionale de Santé) et le Ministre de la santé   pour demander une évaluation des erreurs de prescription et  de  la pathologie iatrogène depuis la mise en place de l'informatique à l'hôpital par rapport aux prescriptions traditionnelles au lit du patient.

Lors des prescriptions sur papier lors des visites au lit du malade il y avait plusieurs soignants qui pouvaient contrôler, ce n'est plus le cas. La réflexion humaine ne remplacera pas l'automatisme des ordinateurs, même si il y avait des erreurs aussi j'en conviens.

Avant qu'il y ait plus de dégâts humains je demande ( et d'autres aussi qui ne s'expriment pas mais le pensent très fort) une évaluation avant la généralisation et tant pis si les pharmaciens ne peuvent pas suivre la quantité de médicaments à l'instant T, les économies ne doivent pas se faire au détriment  des patients.

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 19:24

         
        L'affaire du Médiator (un coupe-faim contenant des amphétamines) est un scandale qui révèle la défaillance du marché des médicaments soumis au lobby des firmes pharmaceutiques. S'il est enfin révélé aujourd'hui sur la place publique, c'est qu'on évalue entre 500 et 2000 personnes décédées et il faut  rajouter les personnes atteintes d'insuffisances cardiaques.


Dès 1997 la revue Prescrire ( à laquelle je suis abonnée depuis le début) seule revue d'information médicale  indépendante de l'industrie pharmaceutique, signalait que ce médicament était dangereux.


1997-2011 le laboratoire Servier savait les effets néfastes de ce médicament inutile en plus, mais il a continué à être commercialisé au mépris de la santé des patients au bénéfice de ses intérêts financiers. Jacques Servier PDG de l'entreprise a été décoré de la légion d'honneur par N. Sarkozy en juillet 2009, alors que toutes les connaissances étaient disponibles !!

Les cabinets ministériels successifs, les instances administratives du médicament ont failli encore une fois et risquent de faillir une autre fois  si aucun changement radical n'est entrepris.

Pourquoi les décisions n'ont pas été prises ?

L'autorisation de mise sur le marché d'un médicament  se fait -elle plus au bénéfice des firmes qu'au bénéfice des patients?

On peut le penser lorsqu'on sait qu' un représentant du LEEM ( Entreprises du Médicament) siège à l'AFSSAPS ( agence de sécurité sanitaire).

Une réforme salutaire  est urgente et doit être radicale. Le ministre de la santé  a fait de grandes déclarations demandant de mettre fin aux conflits d'intérêt entre les firmes pharmaceutiques  et les agences administratives. Je souhaite que cette affaire soit la dernière du genre et que les autorisations de médicaments soient données lorsqu'ils sont vraiment utiles. Les prescriptions médicamenteuses en seraient revues à la baisse!!

Il avait été évoqué que la formation médicale serait effectuée par les laboratoires pharmaceutiques, je pense que cette réforme va être remisée. Personnellement en tant que pédiatre il y a bien longtemps que je ne reçois pas les représentants des firmes pharmaceutiques au cabinet et je remercie la revue PRESCRIRE d'informer les professionnelLEs avec autant d'exactitude sur les effets des médicaments et leur utilité (tout médecin devrait être abonné) pour l'amélioration des soins au bénéfice des patients, mes remerciements vont aussi à  des associations comme le FORMINDEP (pour une formation médicale indépendante) qui  informent sans relâche sur les conflits d'intérêt de notre système de santé.


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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 09:09

Tout d'abord appelons les maladies par leur nom, cette grippe provient à l'origine du porc et la responsabilité des modes d'élevage et de production industriels  de la viande de porc sont en cause. Ensuite pour ne pas inquiéter on l'a appelé grippe A puis H1N1 encore plus édulcoré pour noyer le poisson (ou plutôt le porc).

Je comprends les hésitations de nos concitoyens :
 Les avis contradictoires sur les adjuvants, le fait que dans l'entourage qui conseille  la ministre il y ait des personnes liées avec les laboratoires, le fait que le prix des vaccins soient très variables, qu'on en ait acheté 97 millions. Que le choix de dépenser   1 milliard d'euros pour la lutte contre cette grippe soit engagé alors que la prévention pour les "épidémies modernes"rien que pour le cancer chez l'enfant (qui augmente de 1 % par an) est quasiment absente des réflexions du ministère de la santé et des budgets. Que la prévention par le vaccin  ne s'applique que dans les pays riches....
Il ya de quoi faire douter nos concitoyens...

Mais les professionnels de santé dont je suis,  sont des vecteurs de diffusion du virus auprès des patients. Les enfants fragiles que nous pouvons être amenés à soigner en tant que pédiatres ou autre professionnel,  pour une autre pathologie n'ont pas à subir un risque potentiellement grave lié à  nos questionnements, il en va de notre responsabilité.
 Les vaccins sont  un acte qu'on réalise pas forcément pour soi mais pour les autres, pour faire disparaître  une maladie ou enrayer  une pandémie.
Et maintenant que les vaccins sont disponibles sans adjuvant pour les enfants de 6 mois à 9 ans il n'y a pas d'hésitation non plus à avoir.

Ce texte est sans doute différent des réserves  émises cet été sur ce même  blog,  mais nous sommes dotés d'un organe central le cerveau qui nous permet de réfléchir et de nous adapter aux situations!

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 00:12

De nombreux médecins dont je suis sont interrogatifs sur cette pandémie annoncée depuis plusieurs mois. Je vous fais part de  mes interrogations
1 Pour l'instant cette grippe se présente comme une grippe saisonnière qui on le sait provoque chaque année le décès de plusieurs centaines de personnes. A l'heure actuelle en France  métropolitaine sur 1000 cas recensés  2décès concernant des personnes fragilisées.
2 Il vous est demandé de porter un masque , de vous laver les mains si vous toussez mais le gouvernement et  les médias  ne vous disent pas de ne pas vous rendre dans les lieux où le virus sévit : USA, Mexique, Nouvelle Calédonie, Réunion, Polynésie...Ce serait pourtant un principe de précaution minimum (utile aussi contre le réchauffement climatique).
3 On parle de cette pandémie grippale parce qu'elle atteint les pays riches mais on ne parle pas des millions de personnes qui meurent chaque année du paludisme, ou de malnutrition, ou du Sida., ou de la rougeole qu'on pourrait prévenir par un simple vaccin qui existe...mais c'est dans les pays pauvres alors....
4 Si vous avez des symptomes de grippe on vous proposera un antiviral :  produit coûteux fabriqué que par  deux grosses  entreprises pharmaceutiques Roche et Relenza qui ont obtenu des milliards de dollars de bénéfices . Si on considère que la gripppeA est une pandémie(maladie qui atteint plusieurs continents en même temps,  pourquoi l'OMS  n'oblige-t-elle pas les laboratoires  à donner leurs brevets aus pays pauvres pour qu'ils fabriquent des génériques à un  prix plus abordables pour tous?
5 Le vaccin a été fabriqué par des entreprises pharmaceutiques plutôt rapidement (94 millions de doses de  vaccins seront disponibles ). Le laboratoire Pasteur ne  vient-il pas  d'installer une nouvelle entreprise au Mexique?  Est-ce que ce sera justifié de vacciner en masse si la grippe reste bénigne comme actuellement? Le calcul entre les bénéfices attendus  et les effets secondaires des vaccins  doivent être analysés plus finement.

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