Tout d'abord appelons les maladies par leur nom, cette grippe provient à l'origine du porc et la responsabilité des modes d'élevage et de
production industriels de la viande de porc sont en cause. Ensuite pour ne pas inquiéter on l'a appelé grippe A puis H1N1 encore plus édulcoré pour noyer le poisson (ou plutôt le porc).
Je comprends les hésitations de nos concitoyens :
Les avis contradictoires sur les adjuvants, le fait que dans l'entourage qui conseille la ministre il y ait des personnes liées avec les laboratoires, le fait que le prix des vaccins
soient très variables, qu'on en ait acheté 97 millions. Que le choix de dépenser 1 milliard d'euros pour la lutte contre cette grippe soit engagé alors que la prévention pour les
"épidémies modernes"rien que pour le cancer chez l'enfant (qui augmente de 1 % par an) est quasiment absente des réflexions du ministère de la santé et des budgets. Que la prévention par le
vaccin ne s'applique que dans les pays riches....
Il ya de quoi faire douter nos concitoyens...
Mais les professionnels de santé dont je suis, sont des vecteurs de diffusion du virus auprès des patients. Les enfants fragiles que nous pouvons être amenés à soigner en tant que pédiatres
ou autre professionnel, pour une autre pathologie n'ont pas à subir un risque potentiellement grave lié à nos questionnements, il en va de notre responsabilité.
Les vaccins sont un acte qu'on réalise pas forcément pour soi mais pour les autres, pour faire disparaître une maladie ou enrayer une pandémie.
Et maintenant que les vaccins sont disponibles sans adjuvant pour les enfants de 6 mois à 9 ans il n'y a pas d'hésitation non plus à avoir.
Ce texte est sans doute différent des réserves émises cet été sur ce même blog, mais nous sommes dotés d'un organe central le cerveau qui nous permet de réfléchir et de nous
adapter aux situations!