Un collectif de scientifiques, d'associations de défense de l'environnement et de défense de malades a lancé mardi 3 Mars le "Réseau Environnement Santé" (RES).
"Le RES se donne pour but d'agir pour peser sur les
politiques publiques mais aussi sur les producteurs de risques,"
La première campagne du RES vise le Bisphénol-A dans les plastiques alimentaires, substanceinterdite depuis l'an passé au Canada dans les biberons.
Le Bisphénol-A, une substance chimique utilisée dans la composition de certaines matièresplastiques est considéré comme un perturbateur endocrinien (modifie le fonctionnementhormonal et la santé reproductive). Des tests sur les animaux l'ont également rendu responsablede certains cancers (sein, prostate, testicules), de troubles du comportement et de diabètes,
Une douzaine d'associations dont le WWF, le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF), l'Alliance pour la planète, mais aussi la Coordination nationale Médecine Santé Environnement et l'association des personnes atteintes du syndrome d'hypersensibilité chimique multiple y sont déjà associées et appellent syndicats et citoyens
notamment à les rejoindre.
Les données scientifiques les plus récentes montrent que le BPA est une substance chimique potentiellement dangereuse pour l’être humain, principalement pour les
nouveau-nés, en raison de son caractère de perturbateur endocrinien.
Les études pour l’agence fédérale américaine CDC (Centers for Disease Control) montrent que 93 % de la population américaine est contaminée, ce qui est vraisemblablement le cas également en France.
Les Ministères de la Santé et de l’Environnement du Canada ont pris en octobre 2008 une décision d’interdiction du BPA dans les biberons.
Henri PEZERAT toxicologue réputé vient de mourir à l’âge de 80 ans. Il a été un des pionniers de la prévention des risques liés aux produits toxiques amiante, plomb, pesticides, éthers de glycol, radio activité…Grâce à lui la santé environnementale a fait de gros progrès. Nous lui devons beaucoup.
Coïncidence ou provocation c’est au moment de la disparition d’un chercheur sur les cancers liés à l’environnement que des déclarations tonitruantes viennent annoncer le rôle important des toxiques comme l’alcool, le tabac sur l’apparition des cancers. Si la toxicité liée au tabac, à l’alcool est connue depuis longtemps et doivent être prévenues nous en convenons, ne soyons pas dupes. Ces informations qui culpabilisent les consommateurs, sont une façon de détourner l’attention sur les énormes risques liés aux toxiques qui empoisonnent l’air, l’eau, le sol et notre santé.
Boire un verre et fumer pour un adulte responsable est un acte lié à des choix personnels. S’ils sont effectués dans le respect des autres (fumer à l’extérieur loin des enfants, s’arrêter de fumer et de boire pendant la grossesse pour protéger la santé du fœtus…) ils ne nuisent pas à la santé d’autres personnes et si la consommation est modérée et bien gérée le consommateur responsable peut trouver un équilibre.
Cette culpabilisation sur le verre de vin ou la cigarette , est une manœuvre pour nous faire des lavages de cerveau pour qu’on ne pense surtout pas à regarder ce qu’on achète comme produit ménagers ou pour notre alimentation et qu’on oublie les 14 milliards d’euros de bénéfices de Total aux activités pétrochimiques catastrophiques pour l’environnement et la santé et responsable à lui seul de 58,4 millions de tonnes de CO2, qu’on oublie les conséquences sur la santé des déchets nucléaires laissés en remblais aux bords des routes …
Alors un petit verre de vin bio bien sûr ??
Manifestation réussie du collectif pour le retrait des antennes- relais de La Bruyère le samedi 21 Décembre
De nombreux parents, enseignants, associations amies étaient présents samedi après-midi au kiosque Peynet et devant le magasin Bouygues Telecom pour demander le déplacement des antennes à proximité des écoles et crèches.
Ma présence en tant qu'adjointe au maire confirme la volonté municipale de voir évoluer cette situation de bloccage avec les opérateurs. Quoique nous ne soyons pas gênés pour téléphoner à Valence!!
Les appareils de mesure mis en route ce jour-là ont révélé des mesures à 2,6 Volts par mètre (nous demandons 0,6 Volt par mètre maximum) dans les rues piétonnes, sous le faisceau des antennes proches, d'ailleurs un appartement en face du lobe est à vendre à cet endroit, ce sera bientôt un critère pour acheter un appartement!!
Communiqué
de presse Paris, le 24 novembre 2008 du MDGRF (Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures)
Enquête sur les raisins de table au sein de l’UE : des ONG détectent des pesticides, parfois interdits, souvent préoccupants et en grand nombre dans des raisins de certains supermarchés !
Une grande enquête a été menée par 5 ONG, dont le MDRGF pour la France, dans 5 pays européens ( Italie, France, Pays-Bas, Hongrie et Allemagne) dans des magasins appartenant à 16 enseignes
différentes. 124 échantillons de raisins issus de l’agriculture intensive ont été analysés, par un laboratoire allemand spécialisé, afin de rechercher d’éventuels résidus de pesticides. Les
résultats sont préoccupants.
Et pour la
France ?
- 100% des 25 échantillons testés étaient contaminés.
- 0,73mg/kg de pesticide (matière active) trouvé en moyenne par échantillon.
- 44% des raisins étaient contaminés par 10 ou plus de 10 pesticides. 51 pesticides différents ont été détectés au total.
- 8,5 pesticides par échantillon en moyenne! Le record pour l’enquête : 16 pesticides dans un échantillon de raisin acheté!
- 16% des échantillons dépassaient les nouvelles Limites Maximales en Résidus européennes (LMR), des limites légales qu'on ne doit pas dépasser !
- Cerise sur le gâteau, des pesticides interdits d’usage dans toute l’UE ou dans le pays de production ont été retrouvés ! En effet, 2 échantillons de raisins italiens contenaient de
l’endosulfan, un pesticide interdit dans toute l'UE. Comme le DDT, l'endosulfan est un
polluant organique persistant (POPs) qui provoque des dommages à long terme pour l'environnement. De plus, un autre échantillon de raisin italien contenait l’insecticide
bromopropylate qui n’est plus autorisé en Italie depuis fin 2007 !
« Cette situation est inacceptable. La contamination des raisins par des substances préoccupantes est massive. » déclare F. Veillerette, Président du MDRGF et administrateur du réseau
PAN-Europe.
« Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités par rapport aux situations
d’illégalité que nous avons mises en lumière. Nous demandons au gouvernement français de soutenir la position de la Commission Environnement du Parlement européen qui appelle à l’exclusion des
substances classées CMR ou perturbatrices endocriniennes afin que le consommateur ne les retrouve plus dans ses aliments. Nous appelons également les chaînes de supermarché à tout mettre en
oeuvre pour baisser les niveaux de résidus de pesticides dans leurs produits en appliquant des standards plus exigeants à leurs fournisseurs que ceux prévus par la loi » ajoute-t-il.
Contact presse
F. Veillerette – 06 81 64 65 58 – mdrgf@wanadoo.fr et N. Lauverjat – 06 87 56 27 54 – mdrgf2@wanadoo.fr
Une étude menée aux États-Unis, a évalué, l’exposition aux pesticides organophosphorés via l’alimentation conventionnelle chez des enfants habitant en milieu urbain en incluant une période de passage à une alimentation « bio ».
Cette étude, menée de 2003 à 2004, a porté initialement sur 23 enfants âgés de 3 à 11 ans, vivant dans un environnement sans utilisation domestique de pesticides avant et pendant l’étude. Ces enfants, recrutés dans trois écoles, ont eu une alimentation conventionnelle au cours de l’année d’étude, sauf cinq jours consécutifs durant, où ils ont consommé des fruits, jus de fruits et légumes « bio », correspondant à ceux, « non-bio », consommés auparavant.
Au cours de l’année d’étude, des métabolites de pesticides organophosphorés ont été dosés sur des prélèvements d'urine.
Au bout des cinq jours de substitution des fruits et légumes conventionnels par des fruits et légumes « bio », les résultats montrent une réduction des concentrations des métabolites des
pesticides, concentrations devenues alors non détectables ou quasi non détectables.
Puis, dès que les enfants ont repris une alimentation conventionnelle, les concentrations urinaires des métabolites sont revenues à leurs niveaux des jours précédant l’introduction des aliments «
bio ».
La plupart des études publiées ont porté leur attention sur l’exposition aux pesticides des enfants vivant dans
des environnements agricoles, cette étude, a évalué l’exposition aux pesticides organophosphorés d’enfants d’une ville, Seattle, et montre que la principale source d’exposition des enfants
de cette étude à ces polluants est l’alimentation.
D'après un article du Dr Claudine Goldgewicht
« A la Sainte Catherine , tout arbre prend racine…sans toxine »
Réunion des élus Santé Verts le 7 juin à Montreuil dont beaucoup de nouveaux élus en charge de la santé. Il en sort une volonté d’agir de façon concertée pour construire la santé au niveau local et une proposition d’initiative commune pour les élus (et par delà pour l’ensemble des groupes Verts mais aussi pour le mouvement associatif) : l'opération "Pas de CMR, pas de phyto dans ma commune " pour le 25 Novembre, jour de la Sainte Catherine, jour où c'est bien connu "Tout arbre prend racine" (sans forcément avoir besoin de pesticide ). CMR Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique : la crème des substances toxiques. Un sigle à populariser comme OGM.
Lors des conseils municipaux autour de cette date nous proposerons une délibérations pour faire de Valence une ville sans CMR
PATHOLOGIES LIEES A L’ENVIRONNEMENT CHEZ L’ENFANT
En Europe chaque année cent mille enfants meurent des suites de la pollution. C’est le chiffre présenté lors de la conférence interministérielle de l’OMS, centrée sur enfants qui s’est tenue à Budapest du 23 au 25 Juin 2004.
L’enfant présente des caractéristiques qui le rendent plus sensibles à la pollution de son environnement.
L’enfant n’est pas un adulte en miniature. Sa masse sanguine, sa capacité respiratoire rapportées au poids sont en proportion plus importantes que chez l’adulte, son cerveau est en développement. Sa capacité d’élimination des toxiques est moindre dans le jeune âge
De nombreuses études font état de l’évolution de la pathologie chez les enfants depuis ces vingt dernières années l’augmentation de l’asthme, l’explosion des allergies, la tendance à la hausse des cancers, et aussi l’ augmentation de la fréquence des anomalies sexuelles.
Les organes ciblés le plus souvent par les polluants sont le cerveau, les poumons, le sang, le système endocrinien, les organes génitaux, la peau.
Les différents polluants
La liste est longue des différents polluants de l'air extérieur ou de l'air intérieur. Il faut citer en premier les effets nocifs de l'exposition du foetus au tabac et à l'alcool
ainsi que le danger du tabagisme passif chez l'enfant.
pollutions de l’air extérieur :
Les sources d’émission des polluants sont essentiellement :
les centrales thermiques, les chauffages, , la circulation automobile : le CO(monoxyde de carbone), le NO2(dioxyde d'azote), le SO2(dioxyde de soufre), l’ozone les particules fines (produits par les diesels), le benzène
les industries : les produits chimiques chaque année des centaines de nouveaux produits sont mis sur le marché sans aucune étude sur la toxicité chez l’homme ou dans l’environnement, les Composés Organiques Volatiles, le plomb, le mercure
l’incinération des déchets (les dioxines, les métaux lourds..),
l’agriculture( les engrais, les pesticides…)
polluants de l’air intérieur . L’air intérieur est un mélange de différents contaminants : le tabac, les matériaux utilisés (syndrome des bâtiments malsains), le monoxyde de carbone(CO), le plomb dans les immeubles anciens canalisations peintures, aliments contaminés les acariens, les virus et bactéries (légionnelles, virus respiratoires), les moisissures, les ondes électromagnétique, les fibres, les parfums, les peintures, les vernis, les colles, les mastics, les produits d’entretien, en fait tous les produits contenant des solvants dégagent des Composés Organiques Volatiles(COV).
Un mot sur les perturbateurs endocriniens environnementaux. Ils regroupent des substances qui agissent comme des hormones et interfèrent avec nos hormones naturelles qui ne peuvent plus agir normalement : oestrogènes (hormone féminine), androgènes (hormone masculine), hormone thyroïdienne, hormone de croissance. Les conséquences ne sont pas toutes connues portent surtout sur des malformations, des problèmes de reproduction, rôle dans la formation de cancers.
Les principaux produits sont les pesticides, les phtalates (substance utilisée pour stabiliser des plastiques), les retardateurs de flamme, les isolants. Ces produits sont appelés Polluants Organiques Persistants.
Maladies
Les troubles endocriniens
Le Professeur Sultan a réalisé un travail avec son équipe sur la problématique des anomalies sexuelles : « les conséquences endocriniennes de la pollution environnementale chez l’enfant ».
Fin 2002 l’équipe d’endocrinologie pédiatrique du CHU Arnaud de Villeneuve s’étonnait de la fréquence des malformations et anomalies génitales observées chez les petits garçons dans leurs consultations.
Ce travail a été présenté aux journées françaises d’endocrinologie pédiatrique le 21.11.03 à Paris.
Observation de la faune sauvage : démasculinisation des olligators en Floride, effets anti-androgénique et oestrogéno-mimétique de différents polluants chimiques
Les PEE (Pertubateurs Endocriniens Environnementaux : polluants chimiques présents dans l’air, dans l’eau, le sol, l’alimentation et interfèrent avec une hormone endogène stéroïde.
Classification des PEE : les médicaments, les pesticides, les plastiques, les détergents, les produits chimiques, les dioxines et furanes (rejets d’incinération entre autre), les hydrocarbures aromatiques(benzène)
Impacts sur la santé de l’enfant : augmentation des malformations génitales masculines 25 pour mille 10 fois plus que le taux attendu:
Cryptorchidies (testicules non descendus dans les bourses)
Hypospadias : malformation de l’orifice de l’urètre qui s’ouvre plus ou moins loin du gland1/1000 à 1.1%)
Micropénis
Pseudo-Hermaphrodisme-Mâle (garçon pas suffisamment virilisé à la naissance )
Prévalence des malformations génitales du nouveau-né masculin en fonction de l’environnement professionnel des parents.
Conclusion : très forte présomption de l’impact de PEE sur la santé. Moratoire d’utilisation des pesticides ?
Asthme et allergies respiratoires
L’asthme est en augmentation régulière comme dans tous les pays développés , en fait la fréquence augmente en fonction de l’urbanisation.
Les chiffres en France :
3.5 millions de personnes atteintes dont 1/3 a moins de 15 ans.
Prévalence (nombre de cas pendant une période donnée) chez l’enfant : 7 à 9% des enfants d’âge scolaire primaire, 10 à 15% chez les adolescents. Chez les jeunes adultes la prévalence est passée de 3.3% en 1968 à 13.9% en 1992
Les symptômes débutent la première année dans 15 à 40% des cas selon les études des cas environ ce sont les bronchiolites du nourrisson et avant la cinquième année dans 75% des cas.
En moins de vingt ans le nombre d’asthmatiques a augmenté de 40% chez les adolescents.
2000 morts par an dont 600 adolescents
Les polluants de l’air sont incriminés dans l’augmentation de la fréquence de l’asthme
Chaque jour 12000 litres d’air circulent dans nos poumons
Une étude en Ile de France de 1987 à 2000 ERPURS ( Evaluation des Risques de la Pollution Urbaine sur la Santé) a montré les liens entre les niveaux de pollution et les indicateurs de santé : la mortalité et les hospitalisations. Les résultats montrent des augmentations statistiquement significatives pour différents polluants par classe d’âge .
Pour les moins de 15 ans :
Augmentation de 7.9% des hospitalisations pour asthme en rapport avec le dioxyde d’azote.
Augmentation de 5.1% des hospitalisations pour maladies respiratoires en rapport avec les particules fines.
Corrélations entre les pics de dioxyde d’azote et les consultations pour asthme chez l’enfants de moins de 14 ans (Hôpital des enfants Trousseau)
PICS DE NO2 |
Consultations |
19.2% |
24.9% |
52.1% |
56.4% |
Les cancers
On peut parler du cancer comme étant une maladie de l’environnement.
Différents facteurs de l’environnement sont cancérogènes :
Les agents physiques : rayonnements ionisants, ultraviolets, particules en suspension ou fumées noires, l’amiante, ondes électromagnétiques (ondes de téléphonie mobile).
Les agents chimiques : produits chimiques, les Composés Organiques Volatiles, les pesticides, les nitrates, certains métaux plomb, mercure, certains additifs alimentaires, les colorants, les conservateurs .
Dans notre alimentation, le lait et les poissons peuvent aussi être contaminés par des polluants organiques persistants .
Les agents infectieux virus, ou microbes.
Chaque année 280.000 nouveaux cas de cancers apparaissent en France. Les cancers du sein ont doublé, les cancers de la prostate ont quadruplé.L’augmentation de la fréquence des cancers est retrouvée également chez l’enfant environ 1% par an depuis 20 cela ne concerne pas que la France mais tous les pays industrialisés. En particulier aux Etats-Unis, les leucémies, les lymphomes, les tumeurs cérébrales auraient augmenté de 30 à 50 %en 20 ans. La première hypothèse est la très grande augmentation de la pollution chimique ces dernières années mais aussi l’apparition de déficits immunitaires induits par les polluants chimiques qui permettent le développement de cancers d’origine virale.
Obésité :
L'augmentation importante de l'obésité chez les enfants est due à la conjonction d' une modification des habitudes alimentaires et d'une activité physique insuffisante.
Les pathologies mentales : leur apparition par l’action répétée de produits toxiques (pesticides, édulcorants...) dans le jeune âge ou à
la période fœtale est soupçonnée . Ce sont les troubles du comportement hyperactivité, déficits de l’attention, troubles des apprentissages. Cela nécessite des enquêtes épidémiologiques larges
pour connaître les circonstances d’apparition .
La pollution de l’environnement et ses conséquences sur la santé en particulier sur la santé des enfants doivent rester en filigrane dans notre tête, de citoyens, de parents, de professionnels de la santé et d’élus lors de l’orientation des politiques publiques.